À l’avant-garde
Une décennie de rapports produits
par le Fonds de recherche en matière de politiques
de
Condition féminine Canada
Mars 2007
Introduction
La recherche objective établit le fondement du changement en matière
de politiques. Mis sur pied en 1996, le Fonds de recherche en matière de politiques (FRP) de Condition féminine Canada (CFC) a permis l’examen et la discussion de plusieurs enjeux cruciaux qui préoccupent les femmes. Il a ainsi assuré qu’on intègre les points de vue et les expériences des femmes à l’élaboration des politiques. En outre, il a fait la promotion de
la discussion des questions d’égalité entre les sexes dans le public et parmi les décisionnaires. Dans le cadre des projets, les chercheuses-chercheurs ont examiné avec un œil critique les conséquences, pour les femmes, de nombreuses politiques publiques canadiennes : les soins aux enfants et la garde d’enfants; les politiques et les programmes sociaux et de santé, les politiques fiscales et les accords commerciaux; les politiques de sécurité nationale et d’immigration; les questions de développement rural; les modifications législatives dans le domaine de la législation sur les conjoints de même sexe; les modifications à la Loi sur les Indiens; et
le projet de loi C-31 dont le but était de déterminer qui appartient à une Première nation et qui a le statut d’Indien. Un facteur important dans tous les domaines de recherche a été la reconnaissance que les femmes, au Canada, ne constituent pas un groupe homogène, d’où l’adoption de l’exigence de tenir compte de l’effet des politiques sur les femmes en fonction de leur vaste diversité.
Membres des comité externes de 1996 à 2007
Vijay Agnew, spécialiste en sciences sociales et historienne, Université York • Caroline Andrew, politicologue, Université d’Ottawa • Marie-Andrée Bertrand, professeure émérite, Université de Montréal • T. Brettel Dawson, avocate, Institut national de la magistrature, et professeure, Université Carleton • Francine Descaries, sociologue, Université du Québec à Montréal • Vanaja Dhruvarajan, sociologue, Université de Winnipeg • Elaine Herbert, travailleuse sociale et thérapeute, Vancouver • Lucie Lamarche, professeure de droit, Université du Québec à Montréal • Bonita Lawrence (Mi’lmaw), professeure adjointe, sciences sociales, Université York • Martha MacDonald, professeure d’économie, Université Saint Mary’s • Paula Mallea, avocate et procureure • Isabelle McKee-Allain, sociologue, Université de Moncton • Diane Meaghan, professeure de sociologie, Seneca College • Elizabeth Percival, psychologue, Université de l’Île-du-Prince-Édouard • Dianne Pothier, avocate, Dalhousie Law School • Roberta Smith, questions reliées aux femmes autochtones • Shannon Storey, coordonnatrice des études, ESL, Université de la Saskatchewan • Pamela Sugiman, professeure adjointe, sociologie, Université Ryerson • Cheryl L. Suzack (Ojibway), professeure, Université de Victoria • Bilkis Vissandjée, professeure adjointe, sciences infirmières, Université de Montréal
Dès le début, l’un des éléments de marque du programme a été la nature indépendante de la recherche. À chaque cycle de planification, le personnel du FRP a analysé une variété de sources pour déterminer les questions pressantes et les lacunes en matière de recherche. Les thèmes de recherche ont été présentés de façon aussi ouverte que possible pour saisir les points de vue les plus uniques, ce qui a souvent produit l’expression d’idées et d’options qui, jusque-là, n’avaient pas été envisagées dans les discussions des politiques. Un comité externe, constitué de personnes choisies et nommées à l’issue d’une démarche transparente, a choisi les thèmes,
évalué et sélectionné les projets, puis procédé à l’évaluation des rapports finaux pour fin de publication. Le comité externe reflétait la diversité des Canadiennes et comprenait des personnes issues de différents domaines de spécialisation en recherche, disciplines universitaires et régions. En plus de l’évaluation par les membres du comité externe, les rapports étaient examinés par des pairs spécialisés dans les sujets en question et étaient évalués par des fonctionnaires du gouvernement pour assurer l’exactitude des renseignements qu’ils contenaient. Les publications du FRP devinrent rapidement réputées pour leurs normes et leur fiabilité élevées.
Personnel du Fonds de recherche en matière de politiques de 1996 à 2007
Sarah Bélanger • Angela Arnet Connidis • Julie Cool • Jo Anne de Lepper • Julie Dompierre • Beck Dysart • Amr Elleithy • Cathy Hallessey • Nora Hammell • Zeynep Karman, directrice • Angela McLaughlin • Pat Poole • Vesna Radulovic • Pam Roper • Mary Trafford • Maureen Williams • Cathy Winters
[Traduction] Nous remercions les 300 immigrantes et immigrants qui ont participé… Nous vous remercions de nous avoir fait confiance et d’avoir raconté vos histoires personnelles en ce qui concerne l’établissement de nouveaux liens avec la collectivité après votre immigration au Canada.
– Uzo Anucha, Nombusco Dlamini, Miu Chung Yang et Lisa Smylie
Quel est le rapport entre le capital social et le bien-être des femmes immigrantes? Décembre 2006
En date de mars 2007, le nombre des chercheuses-chercheurs et auteures- auteurs de l’ensemble du Canada, représentatifs de la diversité des Canadiennes, qui ont bénéficié de l’existence du Fonds et ont produit
87 rapports s’élève à 236. L’étendue et la variété des mots- clés qu’on retrouve dans les titres des rapports résument le défi que devait relever la Direction de la recherche au moment où le Fonds a entrepris ses activités. Les membres de la Direction de la recherche ont organisé des rencontres avec le comité externe pour définir les thèmes de recherche, ont émis 24 demandes de propositions, organisé les évaluations par les pairs, aidé
les auteures, maintenu la communication avec les autres ministères, organismes, paliers de gouvernement et universités; elles ont préparé les remue-méninges nécessaires à la démarche reliée à la recherche et géré le processus de production des rapports quand ceux-ci atteignaient l’étape
de la version définitive. En cours de travail, le personnel de la Direction a établi au Canada un réseau de chercheuses-chercheurs de premier plan qui s’intéressent aux questions qui touchent les femmes.
Par l’intermédiaire du travail de ces chercheuses-chercheurs et auteures-auteurs, le FRP a donné une voix à un nombre incalculable de femmes, d’hommes et de jeunes qui n’auraient pu être entendus autrement :
les sans-abri, les femmes victimes de la traite, les jeunes mères monoparentales, les immigrantes-immigrants récents, les travailleuses agricoles dans les exploitations porcines de la Saskatchewan, les commis de magasin, les femmes innues du Labrador, les femmes autochtones de l’ensemble du Canada qui luttent contre les lois sur le statut d’Indien, pour les revendications territoriales et pour de meilleures conditions sociales dans les réserves, les pourvoyeuses de soins philippines exploitées, les épouses de mariages par correspondance victimes d’abus, les travailleuses du secteur des vêtements, les employées des centres d’appel, les travailleuses forestières, les femmes enceintes qui n’ont pas accès à
des soins médicaux. Et la liste s’allonge.
Demandes de propositions : thèmes de 1996 à 2006
Projet de loi C-31 – L'inscription au Registre des Indiens, l'appartenance à la bande et la reconnaissance de la paternité (septembre 2003)
Le Transfert canadien en matière de santé et de programmes sociaux et ses répercussions sur les femmes (juin 1996)
La transformation du rôle de l'État, le travail rémunéré et non rémunéré des femmes et la vulnérabilité des femmes à l'égard de la pauvreté (avril 1997)
Recherche sur les questions de garde et droit d'accès (septembre 1997)
L'intégration des considérations liées à l'égalité entre les sexes dans le programme de sécurité humaine (août 2002)
Intégration de la diversité à l'analyse et à l'élaboration de politiques : nouveaux outils, cadres, méthodes et applications (septembre 1997)
Les femmes des Premières nations, la gouvernance et la Loi sur les Indiens (avril 2001)
Le capital social du Canada - dimensions propres à chacun des genres (septembre 2003)
Intégration de la diversité dans la recherche en matière de politiques, ainsi que dans l'élaboration et l'analyse des politiques (avril 1997)
L'intersection du sexe et de l'orientation sexuelle : conséquences de la réforme des politiques sur les partenaires d'une union lesbienne (août 1998)
La polygamie (janvier 2005)
Réduire la pauvreté chez les femmes : options, orientations et cadres stratégiques en matière de politiques (septembre 1997)
La restructuration économique du Canada rural (août 2002)
Réforme de la sécurité sociale : dix ans après (septembre 2004)
Les accords commerciaux et les femmes (août 2001)
Le trafic des femmes : la dimension canadienne (septembre 1998)
La migration urbaine et l'égalité entre les sexes (novembre 2005)
Violence et contrôle (septembre 2004)
Où sont les femmes? Changements des discours touchant les politiques (septembre 1999)
Les femmes et la Loi canadienne sur les droits de la personne (juin 1999)
Les femmes et le régime fiscal canadien (août 1998)
L'accès à la justice pour les femmes (juillet 1996)
L'accès des femmes à des emplois viables offrant des avantages adéquats : solutions sous forme de politiques gouvernementales (septembre 2000)
Les jeunes femmes à risque (septembre 1999)
La portée des rapports du Fonds de recherche en matière de politiques
En 2003, 68 rapports de recherche avaient été publiés sur papier et en ligne. Compte tenu de l’importance croissante d’Internet en tant que moyen de communication et outil de recherche, le temps était venu de déterminer la portée des rapports du FRP. Les rapports étaient-ils utilisés aussi largement que les données obtenues de manière non scientifique le suggéraient?
Des indications de leur large utilisation sont venues du personnel du service des références qui a cherché des mentions des rapports du FRP dans les revues au moyen d’une recherche de citations dans des bases
de données ciblées[1]. En novembre 2006, CFC a pu retracer 209 citations, dont 88 au cours des 11 derniers mois seulement. Les revues dans lesquelles les rapports du FRP sont mentionnés représentent un aperçu de la réflexion savante en matière sociale, politique, de santé, géographique, juridique et du travail au Canada et, dans certains cas, à l’échelle mondiale. Bien que les chiffres du tirage des revues imprimées ne soient géralement pas disponibles, on sait qu’ils varient d’environ 3 000 pour certaines des plus petites jusqu’à 34 500 pour les publications aussi populaires que Médecin de famille canadien. Les services du tirage estiment généralement qu’en moyenne, trois personnes lisent chaque exemplaire d’une publication savante. Pour le FRP et ses auteures, on
peut extrapoler et dire que ces 209 citations sur la période de 10 ans d’existence du programme ont eu une portée possible variant d’un minimum de 1,9 million de lectrices-lecteurs à 21,6 millions[2] — dont plusieurs sont des professionnelles-professionnels qui travaillent à l’élaboration des politiques ou influent sur ce processus quand il est relié aux domaines très variés de recherche du Fonds.
Nombre de consultations des publications dans le site Web de CFC
1999 58 604
2001 371 493
2003-2004a 1 322 915
2005-2006a 2 102 555
2006-2007b 1 402 484
Remarques :
a Exercice financier du 1er avril au 31 mars.
b Du 1er avril 2006 au 31 octobre 2006. En extrapolant, on obtient plus de 2,4 millions de consultations pour l’exercice financier 2006-2007.
Très consciente qu’Internet a changé la façon dont les gens ont accès aux publications et les lisent, la Direction de la recherche a aussi commencé à
chercher le nombre de fois que les rapports du FRP sont consultés dans le site Web de CFC.
Outre les données sur les citations et sur les consultations du site Web, en 2003, Condition féminine Canada a commandé une analyse sur mesure qui visait à répertorier les adresses URL où l’on trouvait une mention des rapports du FRP. Les recherches ont été effectuées en français et en anglais à l’aide du moteur de recherche Google, en entrant les noms des auteures et les mots-clés du titre qui délimitaient la recherche. Le choix a porté sur Google, car celui-ci dresse les listes des résultats par ordre de popularité parmi les utilisateurs. (L’ordre dans lequel certains moteurs de recherche font apparaître les adresses URL peut être influencé par la pratique de certains propriétaires de sites Web qui permettent qu’on achète un espace près du début des résultats de la recherche.) En anglais, les rapports
qui faisaient l’objet de la recherche étaient mentionnés en moyenne à 111,7 adresses URL; le nombre des occurences variait de 439 à 1. En français, les rapports comptaient en moyenne 46,6 occurences. Le nombre des occurrences variait de 0 à 227. En décembre 2004, les recherches ont été répétées pour les rapports qui comptaient le plus grand nombre et le moins grand nombre d’occurences dans les résultats de la recherche de 2003. Les résultats de 2004 ont renforcé les conclusions tirées de
la recherche de 2003, selon lesquelles les rapports avaient une portée croissante dans le monde.
La portée des rapports s’étend aussi sur les générations actuelles et futures au Canada. Les recherches de 2003 et de 2004 se sont tournées vers les décisions de la Cour suprême du Canada et de la Cour fédérale du Canada, vers les associations qui offrent un soutien aux femmes et aux enfants et vers 18 cours universitaires qui, au Canada, utilisent 21 des rapports en guise de lectures pertinentes. Les cours variaient des domaines judiciaires-droit à la médiation et aux conflits familiaux ainsi qu’aux programmes de soins infirmiers. Dans l’ensemble du Canada, 11 universités les utilisaient
et elles continuent de les utiliser. De plus, une professeure d’une autre université a inscrit un rapport du FRP parmi les lectures à faire dans un cours d’étude supérieure au Centre for Health Promotion Studies, Université de l’Alberta, pour le semestre de l’hiver 2007. Dans le même ordre d’idées, la bibliothèque de l’Université de Regina a signalé l’utilité des publications du FRP pour les études sur les questions d’égalité entre
les sexes.
L’analyse la plus récente des adresses URL a été entreprise à l’automne de 2006. Il est alors vite devenu apparent que l’explosion de l’utilisation d’Internet au cours des deux années qui ont suivi la dernière évaluation remettrait en question les résultats. Par exemple, dans le rapport de 2003,
une étude effectuée par Claire Young[3], Les femmes, l'impôt et les programmes sociaux, publiée en 2000, a obtenu le plus grand nombre d’occurences dans les deux langues. La recherche a été répétée dans les deux langues, en 2004, et a obtenu le chiffre de 701 occurences en anglais, comparativement à 439 l’année précédente. En 2006, en utilisant les mêmes mots-clés que lors des deux recherches précédentes, (Claire Young, femmes, impôt, incidences des programmes sur l’égalité des sexes par l’intermédiaire du système de financement) une recherche à l’aide de Google a affiché 268 000 occurences. Comme cela s’était passé au cours des années antérieures, les résultats se sont détériorés après la consultation des quelque 50 première occurences. En effet, alors que tous les mots-clés, ou presque, utilisés pour la recherche étaient présents, ils ne reportaient pas nécessairement au rapport de Claire Young après la cinquantième occurrence, plus ou moins. Toutefois, Google avait une nouvelle technique de recherche de pointe dans son arsenal : Google Scholar. Cet outil donne à la personne qui l’utilise la capacité d’effectuer la recherche dans la littérature scientifique. Les résultats comprennent des documents examinés par les pairs, des thèses, des livres, des résumés, des articles, des travaux publiés par des sociétés professionnelles, des revues spécialisées, des universités et des organisations scientifiques de toutes les disciplines. Les résultats relèvent les citations ainsi que les bibliothèques de l’Amérique du Nord qui possèdent un exemplaire imprimé de l’ouvrage. L’outil permet aussi une recherche à partir du seul nom de l’auteure-auteur. Comme le moteur de recherche Google Scholar est nouveau, Google continue de travailler avec les organisations et les éditeurs scientifiques pour assurer que tous leurs travaux sont reliés au site.
Nous tenons à exprimer toute notre gratitude à ce ministère… pour la clairvoyance qui a permis de saisir l'importance de l'évaluation des répercussions du régime fiscal sur les femmes et pour l'aide consentie pour mener ce projet à terme.
-- Claire Young
En utilisant les mêmes termes de recherche anglais pour Claire Young que ceux qui avaient été utilisés avec d’autres outils, Google Scholar a retracé 2 270 occurences, soit encore près de trois fois plus que lors de la recherche générale effectuée avec Google en 2004. Google Scholar place les résultats les plus pertinents à la première page. Le rapport de Condition féminine Canada est apparu en premier, Google Scholar indiquant cinq citations du rapport Les femmes, l'impôt et les programmes sociaux, un livre sur le droit du bien-être social, un autre livre sur le travail atypique
et les mères seules, un document sur la réforme des pensions au Canada, un article de Revue fiscale canadienne et un article en espagnol sur la CEDAW. Condition féminine comptait le plus grand nombre de citations de tous les travaux de Claire Young dans Internet. En français, les citations du rapport de Claire Young ont diminué, passant de 227, en 2003, à 172, en 2004. La recherche générale de Google en 2006 a relevé 19 100 citations; la recherche à l’aide de Google Scholar en a relevé 55, le rapport de CFC apparaissant au premier rang de la liste. Il y avait une citation dans un rapport de recherche produit dans une autre université canadienne. Comme dans les années antérieures, les résultats de la recherche se sont vite détériorés.
À l’avant-garde
Au cours de ses 10 années d’existence, le programme du FRP a attiré plusieurs des chercheuses-chercheurs les meilleurs, les plus brillants et les plus établis dans leur domaine de prédilection ainsi que des chercheuses-chercheurs plus jeunes qui avaient le souci d’investir leurs talents dans
un travail de synthèse et de transfert des connaissances au palier des décisionnaires. Toutes ont fait preuve de passion à l’égard des sujets
de préoccupation de l’ensemble des femmes.
Les chercheuses-chercheurs et auteures-auteures ont acquis une expérience précieuse et ont fait progresser les techniques de la recherche participative et leur propre expertise dans un domaine particulier. Elles provenaient de plusieurs horizons : professeures, travailleuses de la santé, sociologues, travailleuses sociales, avocates, analystes des systèmes de gestion, spécialistes. Plusieurs d’entre elles accordent au Fonds de recherche en matière de politiques un certain crédit pour leur propre avancement professionnel. Angela Campbell, professeure adjointe, Faculté de droit, Université McGill, indique que la recherche qu’elle a conduite, en 2005, pour le Fonds de recherche en matière de politiques sur les mariages multiples au Canada, l’a aidée à obtenir une subvention de recherche de trois ans du Conseil de recherches en sciences humaines
pour approfondir les questions soulevées dans son travail pour CFC. La publication de la compilation de la recherche de 2005 sur la polygamie a conduit plusieurs de ses auteures à participer à un panel sur ce sujet à la conférence annuelle de 2006 de l’Association canadienne des professeurs de droit.
Jo-Anne Fiske[4] croit qu’un legs important du FRP est la participation des femmes autochtones, des chercheuses-chercheurs aux études et des
chercheuses-chercheurs communautaires. Grâce au travail de Mme Fiske, Ph.D., et d’autres pour le FRP, des centaines de participantes-participants autochtones aux études du FRP ont acquis des compétences en recherche et en élaboration des politiques. Selon Mme Fiske : « [traduction] C’est très important, car aucun autre programme du gouvernement fédéral n’a offert cette possibilité de réunir des femmes autochtones de l’ensemble du pays pour formuler d’importantes initiatives de recherche sur les politiques
qui les touchent, elles, leurs familles et leurs collectivités, de différentes façons aussi complexes que désordonnées. » Pour ce qui est de la carrière de Mme Fiske elle-même, elle crédite le travail qu’elle a effectué avec le FRP pour avoir pu répondre aux besoins en recherche des collectivités
[traduction] Le Fonds m’a aussi donné la possibilité de conduire une recherche que je n’aurais pu faire autrement, car les autres organismes de financement ont des objectifs et des mandats différents et ne peuvent offrir le même degré de participation communautaire.
- Jo-Anne Fiske
des Premières nations. « [traduction] J’ai conduit la recherche qu’elles
me demandaient, formé des chercheuses-chercheurs communautaires et des étudiantes-étudiants diplômés. De plus, mon travail a été largement diffusé. La diffusion de ce travail a rehaussé ma stature en tant que chercheuse et professeure… Ce fut une occasion merveilleuse et rare d’être invitée aux tables rondes des femmes autochtones et de voir leur travail évoluer au fil des années, alors que les jeunes chercheuses-chercheurs acquéraient de l’expérience et devenaient des chefs de files
de leurs domaines. »
Le Fonds de recherche en matière de politiques a été à l’avant-garde dans différents domaines, notamment la traite des femmes et des fillettes, qui fait actuellement l’objet d’un projet de loi d’initiative parlementaire à la Chambre des communes et sur lequel se concentre le Comité permanent de la condition féminine de la Chambre des communes. La GRC accorde au Fonds de recherche en matière de politiques le crédit de lui avoir procuré une grande part de la recherche initiale que la force policière a utilisée quand elle a commencé à enquêter sur le problème de la traite
des femmes au Canada. Yvon Dandurand, premier agrégé, Centre international pour la réforme du droit pénal et la politique de justice criminelle, Université de la Colombie-Britannique, a attesté ce fait dans
un mémoire daté d’octobre 2006 et présenté au Comité permanent de la condition féminine de la Chambre des communes : lui aussi a accordé à Condition féminine Canada le crédit d’avoir effectué la recherche initiale au Canada sur la traite.
Chercheuses-auteures du FRP de 1996 à 2006
Association canadienne d'habitation et de rénovation urbaine • Association nationale Femmes et Droit • Mona Abbondanza • Lisa Addario • Alberta Civil Liberties Research Centre • Bita Amani • Leonora Angeles • Uzo Anucha • Linda Archibald • Nan Armour • Pat Armstrong • Joan Atlin • William Avison • Joséphine Bacon • Martha Bailey • Beverley Baines • Erin Baines • Abigail Bakan • Isabella Bakker • Nicholas Bala • Morton Beiser • Marie-Claire Belleau • Jocelyne Bernier • Stéphanie Bernstein • Lorne Bertrand • Kate Bezanson • Chantal Blouin • Isabelle Boily • Lyne Bouchard • Pierrette Bouchard • Lorraine Boudreau • Lise Bourque • Paul Bowles • Jane Boyd • Janine Brodie • Gwen Brodsky • Joyce Brown • Ingrid Brueckner • Ruth Buchanan • Marilyn Callahan • Angela Campbell • Michèle Caron • Gail Cassidy • Judy Cerny • Josée Charlebois • Marie-Anne Cheezo • Ester Cole • Wendy Cornet • Andrée Côté • Denyse Côté • Marie-Louise Côté •
Rachel Cox • Mary Crnkovich • Diane Crocker • Rosalind Currie • Marlène Dallaire • Catherine Dauvergne • Lorraine Davies • DAWN Canada • Myrna Dawson • Vilma Dawson • Shelagh Day • Connie Deiter •
Annette Desmarais • Irène Demczuk • Diane Demers • Madeline Dion Stout • Nombuso Dlamini • Alexandra Dobrowlsky • Tanis Doe • Gillian Doherty • Katherine Duvall-Antonacopoulos • Jacquie Eales • Margaret Eberle • Ruth Emery • Equality Matters! Consulting • Janet Fast • Barbara Field • Jo-Anne Fiske • Christa Freiler • Marlinda Freire • Martha Friendly • Éric Gagnon • Sherry Galey • Lindsay Galvin • Evelyn George • Heather Gibb • Claude Gilbert • Michelle Giroux • Nadine Goudreault • Sandra Goundry • Hugh Grant • Lorraine Greaves • Donna Greschner • Elizabeth Griffiths • Holly Grinvalds • Stefan Grzybowsky • Nancy Guberman • Bonnie Hallman • Olena Hankivsky • Kelly Hannah-Moffat • Kevin Hayes • Michael Holosko • Joseph Hornick • Hui-Mei Huang • Ilene Hyman • Institut canadien de recherches sur les femmes • Lori Irwin • Martha Jackman • Suzanne Jackson • Bob Jeffcott • Joy Johnson • Laura Johnson • Kartini International • Colleen Kasting • Amy Kaufman • Norah Keating • Edna Keeble • Carolyn Kenny • Michèle Kérisit • Nazilla Khanlou • Kenise Kilbride • Sally Kimpson • Gregory Kipling • Sandra Kirby • Brigitte Kitchen • Bartha Maria Knoppers • Audrey Kobayashi • Sarah Koch-Schulte • Karen Korabik • Jude Kornelsen • Deena Ladd • Kathleen Lahey • Lucie Lamarche • Manon Lamontagne • Louise Langevin • Belina Leach • Donna Lero • Carole Lévesque • Waheeda Lillevik • L’Institut Roeher • Josefina Moruz • Katherine Lippel • Clarence Lochhead • Brishkai Lund • Audrey Lundquist • Kelly MacDonald • Fiona MacPhail • Ann Manicom • Michelle Mann • Carol Martin • Lise Martin • Diane Martz • Shirley Masuda • Maire McAdams • Lynn McDonald • Julie Ann McMullin • Leslie McRae • Baukje Miedema • Susan Miklas • Suzanne Mills • Christiane Montpetit • Brooke Moore • Sylvie Morel • Marika Morris • Marina Morrow • Josefina Moruz • Martha Muzychka • Melonie Newell • Cecily Nicholson • Jean-François Noël • Sylvia Novac • Mab Oloman • Michelle Owen • Doreen Parsons • Joanne Paetsch • Dana Peebles • Ann Pederson • Yvonne Peters • Philippine Women Centre of B.C. • Nancy Poole • Bruce Porter • Mark Prescott • Projet Hypatia •
Marie-Claude Proulx • Doris Rajan • Pauline Rankin • Maureen Reed • Marge Reitsma Street • Janet Rhynes • Jane Robinson • Jennifer Rooney • Carla Roppel • Ruth Rose • Allison Ruddock • Darlene Rude • Deborah Rutman • Francine Saillant • Adil Sayeed • Judith Sayers • Josie Schofield • Katherine Scott • Bianca Seaton • Josefina Moruz • Luba Serge • Margaret Shaw • Janet Simpson • Felicite Stairs • Marlene Stephenson • Kamal Sehgal • Deborah Stienstra • Evangelia Tastsoglou • Nicole Thivierge • Natalya Timoshkina • Sara Torres • Jocelyne Tougas • Louise Toupin • Monica Townson • Marielle Tremblay • Lindsay Troschuk • Nadine Trudeau • Colleen Varcoe • Jill Vickers • Bilkis Vissandjée • Sandra Wachholz • Colleen Watters •
Christine Sioui Wawanoloath • Sandra Welsh • Ann Weston • Denise Whitehead • Wanda Wiegers •
Women’s Economic Equality Society • Miu Chung Yan • Lynda Yanz • Claire Young • Urla Zeytinoglu
M. Gay Lepkey, chef de la publication, Travaux publics et Services gouvernementaux Canada, a dit que le FRP avait été une « source des
plus précieuses de recherches importantes sur les questions reliées aux femmes » quant était venu le temps de préparer une compilation des ressources sur ces questions pour fin de diffusion. « Nous avons pigé allègrement dans votre site Web pour notre projet et nous avons été impressionnés de voir combien de travail CFC a fait sur autant de domaines de recherche en matières de politiques au sujet des questions reliées aux femmes. »
En plus d’être l’objet d’un examen par les membres du comité externe,
les rapports ont été évalués par des pairs spécialistes des sujets étudiés et par des fonctionnaires du gouvernement qui ont vérifié l’exactitude des renseignements reliés aux politiques. Cette démarche a suscité l’attention d’autres ministères et organismes qui ont recouru au modèle du FRP quand ils ont instauré leurs propres programmes de publication de recherches, notamment la Commission canadienne des droits de la personne et la Direction générale de la sécurité du revenu, Ressources humaines et Développement social Canada.
Les rapports du Fonds de recherche en matière de politiques ont été salués pour leur style, qui les rendait immédiatement accessibles et très lisibles pour un grand nombre de Canadiennes-Canadiens. Mais comment se comportaient-ils par rapport à d’autres recherches canadiennes qui étaient diffusées dans le Web? Cette question a conduit à une évaluation de l’intérêt manifesté en ligne pour les rapports du FRP, comparativement à des publications d’autres groupes de réflexion, organismes et ministères canadiens. Les études qui portaient sur des sujets semblables, avaient
des dates de publication semblables et provenaient d’auteures-auteurs
de même calibre d’autres organisations respectées, ont fait l’objet d’une vérification au moyen de Google Scholar, en novembre et décembre 2006. Comme pour les rapports du FRP, les rapports comparés devaient être
tout à fait disponibles, sans frais, et ce, sous forme imprimée ou en ligne. Nombre d’organisations ont été rejetées parce que leurs publications ne correspondaient pas à ces critères. Les auteures-auteurs devaient aussi avoir un certain degré de reconnaissance dans les cercles d’élaboration
des politiques et de la recherche. La difficulté de trouver des rapports d’organisations et d’auteures-auteurs établis qui répondaient à tous ces critères est vite devenue apparente, ce qui indiquait encore plus clairement le caractère unique du programme du FRP en ce qui concernait l’élaboration et la recherche en matière de politiques au Canada. Un petit nombre de rapports de la Direction générale de la recherche appliquée
de Ressources humaines et Développement social Canada, du Conseil canadien du développement social, de l’Institut de recherche en politiques publiques et de l’Institut de recherche sociale appliquée ont fait l’objet de la recherche. Nous avons fait tout ce qui était en notre pouvoir pour cibler
les mots de recherche de la façon la plus concise possible. Ces comparaisons ont révélé que les rapports du FRP sont parmi ceux qui sont le plus consultés dans le Web quand il s’agit de contenu canadien sur une question particulière qui a trait aux femmes.
Une portée mondiale
À l’échelle mondiale, l’égalité continue d’être un combat quotidien pour les femmes. Tout au long de son existence, le Fonds de recherche en matière de politiques de CFC a été un chef de file mondial. Alors que d’autres pays, comme la Nouvelle-Zélande, l’Australie ou le Royaume-Uni, avaient tous leurs répertoires, leurs publications centrées sur les statistiques des questions reliées aux femmes, on y a trouvé peu de discussion des politiques, voire aucune.
La recherche en profondeur effectuée en 2003 sur les occurences des rapports du FRP aux différentes adresses URL a permis de relever des personnes et des gouvernements de 14 pays (États-Unis, Australie, Inde, Nouvelle-Zélande, Norvège, Danemark, Suède, Pays-Bas, Angleterre, France, Afrique du Sud, Italie, Allemagne et Russie) ainsi que des organisations qui desservaient l’Amérique centrale et les Antilles qui utilisaient fréquemment ces rapports. Les Nations Unies et la Banque mondiale étaient aussi du nombre. La mise à jour de 2006 de seulement deux rapports du FRP a ajouté la Finlande, la Corée, la Pologne, la Bulgarie, la Thaïlande, l’Azerbaïdjan et l’Espagne à cette liste. Par l’intermédiaire d’organismes, comme l’UNIFEM et la Banque mondiale, ces rapports de recherche sont désormais utilisés dans les pays en développement en vue d’y implanter l’analyse comparative entre les sexes et d’y promouvoir les questions qui préoccupent les femmes et les sociétés dans le monde.
Pour en donner une illustration, la mise à jour de 2006 sur les occurrences, aux différentes adresses URL, du rapport McDonald, Moore et Timoshkina, Les travailleuses migrantes du sexe originaires d'Europe de l'Est… publié en novembre 2000, établit la portée des rapports de recherche du FRP dans Internet. En 2003, lors de la première recherche générale à l’aide de Google, on a relevé 160 occurrences en anglais. Exactement trois ans plus tard, en utilisant les mêmes mots-clés, on a obtenu 66 500 occurrences de ce rapport. En plus d’un rapport de la GRC sur ce problème au Canada, d’un rapport du Département de criminologie de l’Université d’Ottawa sur le travail relié au commerce du sexe en tant que main-d’œuvre marginalisée et d’apparaître dans un cours de sociologie de troisième année sur les femmes migrantes à l’Université de Toronto, le rapport de CFC a été trouvé à des adresses URL qui portaient sur :
• la traite des personnes en Afrique australe;
• la traite des femmes de l’Europe de l’Est en Italie;
• un rapport de recherche, de l’Institut de recherche des Nations Unies pour le développement social, qui tient compte des sexes en matière de migration;
• un site du Minnesota qui se consacre à mettre fin à la violence contre les femmes;
•
[Traduction] [Le FRP s’est avéré] un programme exemplaire, car il produit une recherche de qualité supérieure centrée clairement sur les incidences et les conséquences de la politique sur la situation de l’égalité entre les sexes.
Je crois aussi qu’il est exemplaire par la distance qui caractérise le rapport entre le gouvernement et les chercheuses-chercheurs et par le respect de l’intégrité de la démarche de la recherche.
-Professeure Marian Sawer, Australian National University
une analyse suédoise du problème de la traite des femmes dans ce pays, suscitée en partie par le rapport canadien;
• un rapport de la Latin American Coalition to End Violence against Women and Children (Coalition latino-américaine pour mettre fin à la violence contre les femmes et les enfants);
• un rapport du Fonds des Nations Unies pour la population sur la traite des femmes, des filles et des garçons;
• un guide de recherche polonais sur les questions reliées à la traite des personnes;
• un rapport d’une chercheuse brésilienne, qui travaille au Canada, sur les travailleuses du sexe originaires d’Amérique Latine au Canada;
• un rapport bulgare sur le problème;
• une étude de l’Organisation internationale pour les migrations sur la traite des personnes en Azerbaïdjan;
• un site Web finnois sur la recherche dans le domaine de la traite des travailleuses-travailleurs du sexe;
• et une bibliographie de l’Australian Institute of Criminology sur les ressources disponibles au Canada.
Le moteur de recherche Google Scholar a trouvé 422 occurrences — 2,6 fois plus que lors de la recherche générale de 2003 : le rapport de CFC y apparaissait en premier; les résultats indiquaient huit citations particulières dans la littérature savante. Outre certains des travaux cités précédemment, les citations apparaissaient dans :
• un rapport de l’ONU sur le problème dans la région des pays Baltes;
• une étude des tendances du crime organisé au Canada;
• et une étude européenne de la London School of Hygiene and Tropical Medicine et al. sur les risques que pose la traite des femmes et des adolescentes-adolescents pour la santé.
Il y avait aussi une étude de l’Université de l’Alberta sur les mariages par correspondance à l’échelle internationale. La recherche à l’aide de Google Scholar a révélé que des exemplaires imprimés du rapport se trouvaient dans des bibliothèques au Canada, au Vermont, au Connecticut, à New York, au New Jersey et dans le district fédéral de Columbia. Une recherche en français à l’aide de Google Scholar, effectuée en 2006,
a relevé trois citations du rapport McDonald et al. dans des travaux universitaires en français.
Comme le programme du FRP a attiré plusieurs des meilleurs spécialistes de l’ensemble du Canada, le travail de Condition féminine Canada a aussi été reconnu par l’intermédiaire de la réputation de ces chercheuses-chercheurs. Beverley Baines, professeure de droit et en études de la condition féminine à l’Université Queen’s[5], est la coauteure des études
sur la polygamie du FRP compilées en 2005. Elle est aussi coauteure d’une publication récente du FRP sur les incidences juridiques de la reconnaissance au Canada des mariages polygames conclus à l’étranger.
[Traduction] Mes activités de recherche avec le FRP, sur des questions macroéconomiques, le travail non rémunéré et la politique sociale, m’ont donné la possibilité d’étudier des questions d’actualité et pertinentes socialement… Les études publiées ont, à leur tour, eu des incidences sur les discussions théoriques dans le domaine de l’égalité entre les sexes et de l’économie.
– Isabella Bakker, Ph.D.
À titre de spécialiste respectée des questions constitutionnelles, elle est invitée fréquemment à prononcer des allocutions à l’étranger. À l’automne de 2006, des invitations à être conférencière en provenance des facultés
de droit, de différences entre les sexes, de féminisme et d’égalité à l’Université d’Oslo et de la faculté de droit de l’Université Hofstra, lui ont permis de faire connaître les rapports du FRP à ses auditoires, ce qui a été très bien accueilli dans les deux cas.
Une autre universitaire reconnue à l’échelle internationale, Isabella Bakker, a participé très tôt au programme du FRP, quand CFC a publié sa recherche, Travail non rémunéré et macroéconomie, en 1998. Elle y est revenue, au début de 2007, pour remettre au FRP une évaluation de la politique sociale canadienne sur une période de 10 ans. Dans les années qui se sont écoulées entre 1998 et 2007, elle a poursuivi une carrière de professeure et de présidente, Département de sciences politiques, Université York. Les projets de consultation ont inclus du travail auprès d’organismes de développement au Canada et des Nations Unies, du Secrétariat pour les pays du Commonwealth et de l’APEC. Elle est aussi devenue titulaire
d’une bourse d’études Fulbright du nouveau siècle.
La recherche de 2003 sur le rapport Travail non rémunéré et macroéconomie a suscité 242 occurrences en anglais, y compris les listes de lecture de quelques cours universitaires canadiens, des publications de l’UNIFEM et du Secrétariat pour les pays du Commonwealth ainsi que des références d’origine italienne et allemande. Le rapport était aussi mentionné dans une analyse de la répartition des indemnités aux familles des victimes des attentats du 11 septembre.
La recherche en français effectuée en 2003 a relevé 38 occurrences,
y compris dans un atelier du Programme des Nations Unies pour le développement. Le rapport n’a pas fait partie de la recherche effectuée en 2004, mais une mise à jour effectuée en 2006 (en utilisant les mêmes
termes pour la recherche que ceux utilisés en 2003) a mis en lumière la croissance remarquable de l’utilisation d’Internet et l’importance de ce rapport particulier à l’échelle mondiale. Une recherche générale en anglais à l’aide de Google a relevé 14 700 occurences. En plus des résultats obtenus en 2003, le rapport Travail non rémunéré et macroéconomie a encore été cité :
• dans un site de l’UNIFEM sur les questions d’égalité entre les sexes en Égypte;
• dans une conférence nationale sur les femmes en milieu rural qui a eu lieu au Royaume-Uni;
• dans un document de travail de la School of Oriental and African Studies, University of London;
• en Afrique du Sud, dans un document d’orientation sur les connaissances en matière de féminisme;
• dans un manuel sur les sexes et l’économie du Royaume-Uni;
• dans des sites Web de l’Université de Melbourne, en Australie, d’une université italienne, de Harvard University et de Johns Hopkins University;
• dans un séminaire sur les politiques publiques en Amérique latine;
• dans une conférence régionale sur les femmes en Amérique latine;
• dans une conférence sur les femmes coréennes;
• dans un atelier de l’ONU sur les incidences des politiques sur l’utilisation du temps à Bangkok.
Une recherche effectuée à l’aide de Google Scholar a ajouté :
• le Royal Tropical Institute aux Pays-Bas;
• plusieurs revues savantes;
• la Osgoode Hall Law School et d’autres facultés au Canada;
• un service bibliothécaire et institut d’études féminines en Espagne;
• un document d’un groupe de femmes qui porte sur l’élaboration d’un budget qui tient compte des répercussions sur les femmes et les hommes; et une référence dans une bibliothèque en Allemagne.
La recherche effectuée à l’aide de Google Scholar a relevé 11 citations du document Bakker dans d’autres publications de chercheuses-chercheurs canadiens et italiens. Malgré le fait que Mme Bakker soit une auteure prolifique dans son domaine de spécialisation, cela place le rapport de
CFC à égalité au sixième rang de toutes ses publications. Les bibliothèques universitaires de l’ensemble du Canada possédaient un exemplaire imprimé dans leur collection, imitées en cela par celles de University of Georgia et de University of Washington. Une recherche en français effectuée à l’aide de Google Scholar a donné généralement les mêmes résultats que ceux obtenus en anglais.
La recherche que le Fonds soutient… dévoile les lacunes réelles qui doivent être comblées et auxquelles il faut remédier… [et] constitue un catalyseur pour les universitaires et les activistes qui veulent combler les lacunes, non seulement sur le plan théorique, mais aussi sur le plan pratique. La série de rapports sur les politiques du Fonds de recherche en matière de politiques que CFC a publiée au fil des années a eu des incidences importantes sur les universitaires et les étudiantes-étudiants canadiens ainsi que sur les collectivités et les politiques.
--Mme Evangelia Tastsoglou, professeure et présidente, Sociologie et criminologie,
Université Saint Mary’s.Les rapports du FRP ont fait plus que de bien se comporter sur la scène mondiale. Les mêmes critères que ceux qui ont été utilisés au Canada ont été appliqués à l’échelle internationale. Des publications de la Banque mondiale, de la Brookings Institution et des bureaux fédéraux des femmes de la Nouvelle-Zélande, de l’Australie et de la Grande Bretagne, qui portaient sur des thèmes semblables à ceux des rapports du FRP, ont fait l’objet d’une vérification pour voir comment elles se comparaient à celles du FRP. Dans tous les cas, les rapports du FRP arrivaient à égalité ou surpassaient les publications des autres pays en ce qui concerne les occurrences trouvées à l’aide de Google Scholar.
Un héritage durable
Le Fonds de recherche en matière de politiques était unique au Canada,
et, peut-être, dans le monde, du fait qu’il se concentrait sur la recherche
en matière de politiques fondée sur les différences entre les sexes. Les publications distinctives du FRP, aux tons de bleu et de vert, remplissent les rayons des bibliothèques des universités, des bureaux des analystes des politiques et des juges. Elles sont des rappels visibles des connaissances produites par le Fonds de recherche en matière de politiques durant ses 10 années d’existence au sujet des questions qui touchent la vie des femmes. Le Fonds a atteint son but qui consistait à fournir un point de
vue axé sur les différences entre les sexes dans les discussions sur les politiques et de susciter l’établissement d’un réseau de chercheuses féministes qui possèdent une expertise dans la recherche sur les politiques. La politique est essentiellement une affaire de pouvoir. Les façons d’aborder les politiques en tenant compte des différences entre les sexes, par leur nature même, élargissent nos conceptions du pouvoir et de ses incidences sur la vie des gens. Mais une bonne élaboration des politiques exige une bonne recherche fondée sur les données probantes. Les publications du FRP ont porté à l’attention des décisionnaires la réalité
de la vie des femmes et de leur lutte pour en arriver à une participation pleine et égale. Leur apport est inestimable.
[1] La recherché effectuée en 2006 a recouru aux outils suivants : Dialog ONTAP Social SciSearch, l’Index de périodiques canadiens, Contemporary Women’s Issues, Wilson Web, Dialog ONTAP Arts and Humanities Search et Quick Law.
[2] Tirage de 3 000 X 3 lectrices-lecteurs pour chacune des X 209 citations = 1,9 million de lectrices-lecteurs. Tirage de 34 500 X 3 lectrices-lecteurs pour chacune des X 209 citations = 21,6 millions de lectrices-lecteurs.
[3] Mme Young, Ph.D., est doyenne adjointe, Affaires académiques, Faculté de droit, Université de la Colombie-Britannique. Elle s’intéresse à la recherche qui porte sur les femmes et la fiscalité. Sa bibliographie comprend plus de 32 livres, articles, essais et rapports commandés. Outre ses tâches à l’Université de la Colombie-Britannique, Claire est membre de l’équipe de recherche Secrétariat pour les pays du Commonwealth-CRDI qui travaille sur le Gender Responsive Budget Project (projet du budget qui tient compte des différences entre les sexes). Elle a été la présidente invitée, Women and the Law, University of Australia, en 1999.
[4] Mme Fiske est professeure à l’University de Lethbridge. Elle s’intéresse à l’anthropologie juridique, à la théorie féministe, à la justice sociale, aux femmes autochtones, aux relations intergouvernementales et à l’économie politique. Mme Fiske est la coauteure, en tant que partie à la compilation, du rapport Les femmes des Premières nations, la gouvernance et la Loi sur les Indiens, produit en 2001. En 2003, la recherche générale effectuée à l’aide de Google avait obtenu 40 occurences du rapport Fiske et al, la plupart étant reliées au site de CFC. En 2006, le nombre d’occurences a atteint 296, la recherche ayant été encore plus circonscrite en ajoutant les noms des coauteures. Nous avons trouvé des liens avec des bibliographies bilingues sur certaines questions autochtones particulières dans les sites d’Affaires indiennes et du Nord Canada, de l’Université de Winnipeg, du Centre de gouvernance des Premières nations et du Cercle d’apprentissage à la petite enfance autochtone.
[5] Mme Baines enseigne le droit public, le droit constitutionnel et l’égalité de droit entre les sexes à l’Université Queen’s. Elle a été conseillère constitutionnelle auprès de groupes de femmes qui cherchaient à enchâsser les droits des femmes à l’égalité dans la Charte au début des années 1980 et a continué de manifester un vif intérêt pour l’interprétation que la Cour suprême du Canada fait de ces droits.